Europe : LA BCE QUI GLISSE, QUI GLISSE… par François Leclerc

Billet invité.

Est-ce que Mario Draghi a reculé pour mieux attendre, et lancer plus tard un programme d’achat de titres souverains en grand, ou cherche-t-il au contraire à l’éviter avec ses achats de produits titrisés de dette des entreprises ? Sans réponse mais sans incidence immédiate, la question agite le Landernau, en particulier allemand, en raison de son caractère politiquement sensible.

Ce n’est pas le cas des modalités du nouveau programme de la BCE, dont des détails filtrent dans la presse allemande. Son énorme volume d’abord, qui serait de 800 milliards d’euros selon Der Spiegel, mais surtout le partage du … Lire la suite

Bilans bancaires : LE PASSAGE DE MONSIEUR PROPRE N'EST PAS POUR DEMAIN, par François Leclerc

Billet invité

1.000 milliards d’euros d’actifs seraient au total cantonnés par les banques européennes dans des structures de défaisance, d’après les pointages des analystes spécialisés de BNP Paribas. Dans certains cas, des bad banks, dans d’autres des structures internes. Avec comme intention, disent les analystes, d’améliorer la lisibilité du bilan…

Il y en a pour tout le monde. Les plus connues des bad banks sont irlandaise (NAMA), allemande (EAA et FMS) et espagnole (Sareb), mais la création de nouvelles structures de ce type est annoncée par Barclays au Royaume-Uni et en Italie, à l’instigation de la Banque d’Italie. D’autres … Lire la suite

L'actualité de la crise : LES MYSTÈRES DE MADRID, par François Leclerc

Billet invité

59 milliards d’actifs toxiques devraient être à terme détenus par la Sareb, la bad bank espagnole, dont le montant prévu des fonds propres avoisine 5 milliards d’euros, ce qui correspond à un ratio d’environ 8 %, supérieur aux 7 % de Bâle III. Ce qui n’empêche pas de se poser des questions à propos du montage financier de l’opération.

Le cahier des charges prévoyait que l’État devait impérativement être minoritaire au capital, afin que ses engagements au sein de la Sareb ne soient pas comptabilisés dans son déficit. Les partenaires ne se précipitant pas, il a été fait … Lire la suite

L'actualité de la crise : UN PLAN A’ VIRTUEL, par François Leclerc

Billet invité

Pour ceux qui ne veulent voir dans la responsabilité de la crise que la construction imparfaite de l’euro, les nouvelles en provenance du Royaume-Uni devraient être passablement perturbantes, puisque le pays ne fait pas partie de la zone euro. À leur sujet, on pense à la singulière explication que vient de délivrer Mario Draghi : « À l’origine, il y avait une rupture de confiance dans la zone euro entre les pays qui respectaient toujours, ou la plupart du temps, la sagesse budgétaire, et les pays qui ne le faisaient pas. Ces deux dernières années, il s’est agi … Lire la suite

L'actualité de la crise : ON NE RÉVEILLE PAS UNE RÉGULATION FINANCIÈRE QUI DORT ! par François Leclerc

Billet invité

Bien sagement et surtout sans faire de vagues, la régulation financière poursuit son petit bonhomme de chemin. En Europe, on attend de connaître les propositions promises pour l’automne du groupe de travail présidé par Erkki Liikanen, le gouverneur de la Banque de Finlande, à propos de la séparation des activités des banques. Elles équivaudront à la réglementation Volcker aux États-Unis et à la réforme Vickers en Grande-Bretagne. Et, pour faire bref, la première a été muselée et la seconde reportée… L’affaire n’est donc pas bien engagée.